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Montréal, le 7 avril 2013 — À la suite de la sortie publique de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) sur la formation des infirmières, la Fédération des cégeps considère elle aussi qu’il faut prendre le temps nécessaire pour analyser les impacts et les besoins en lien avec la formation actuelle.  Bien que les collèges partagent tout à fait l’idée d’un rehaussement de la formation du personnel infirmier pour répondre aux nouvelles exigences de la profession, ils considèrent qu’il est tout à fait prématuré de conclure, sur la seule base de comparaisons avec d’autres systèmes, que seul le baccalauréat pourrait y répondre et qu’il doit devenir obligatoire pour toutes les infirmières.

Pour les cégeps, toute remise en question du modèle actuel de formation, qui a largement fait ses preuves, devrait être précédée d’une rigoureuse analyse des besoins actuels et futurs de la population québécoise et des fonctions de travail des infirmières dans le contexte québécois. Cette analyse devrait porter sur la situation de travail de l’ensemble du personnel infirmier, des préposées jusqu’aux infirmières techniciennes et bachelières en passant par les infirmières auxiliaires. Il est impossible, dans ce contexte, que le groupe de travail interministériel-partenaires piloté par le ministère de la Santé et des Services sociaux puisse formuler des recommandations d’ici juin prochain. La Fédération des cégeps souhaite, au contraire, que le mandat et l’échéancier de ce groupe de travail soient complètement revus.

Le DEC-BAC en soins infirmiers : une filière très appréciée

Le programme collégial Soins infirmiers, actuellement offert par 43 cégeps sur 48 sur tout le territoire du Québec, prépare les diplômés à l’exercice de la profession comme à la poursuite d’études universitaires. Ce programme constitue également, depuis une dizaine d’années, la première partie du parcours de formation DEC-BAC, qui sert avantageusement le Québec par rapport au reste du Canada et à l’étranger. La partie DEC de ce parcours, qui débouche sur le permis de pratique comme infirmière, allie une solide formation scientifique à une formation pratique poussée, alors que la partie BAC se situe dans un continuum qui doit prendre en compte les acquis du collégial pour amener les étudiants à un niveau supérieur de qualification. Si ce parcours demande encore des améliorations, en ce qui a trait notamment aux occasionnels dédoublements à l’université de notions déjà abordées au collégial, il est très apprécié des diplômées en Soins infirmiers puisqu’il leur permet de choisir entre le marché du travail et la poursuite d’études universitaires. Il permet aussi aux bachelières qui ont emprunté cette filière d’intégrer ensuite le marché du travail plus rapidement, avec des techniques de soins maîtrisées et un jugement critique bien développé.

Un sondage effectué par la Fédération des cégeps auprès des 10 000 étudiantes qui poursuivent actuellement leur DEC en Soins infirmiers, auquel plus de 3000 d’entre elles ont participé, indique que 84 % des répondantes ont l’intention de poursuivre des études universitaires, mais que 42 % d’entre elles n’auraient pas choisi cette profession si le BAC avait été obligatoire. D’ailleurs, 72 % des répondantes se sont prononcées contre une telle mesure.

Actualisation du profil de sortie et permis différenciés

Satisfaire aux nouvelles exigences de la profession passe par une actualisation du profil de sortie propre à chaque fonction de travail, de l’auxiliaire à la bachelière. On pourrait ainsi formaliser le transfert des soins infirmiers de base vers les infirmières auxiliaires, rehausser des compétences des techniciennes et revoir, au besoin, la partie BAC du DEC-BAC, par exemple. Une telle filière de formation mènerait à des permis différenciés pour les techniciennes et les bachelières, ce qui permettrait de reconnaître et d’encadrer le niveau de qualification de chacune.

Ces propositions des cégeps devront être considérées dans le cadre d’analyses exhaustives qui prendront en compte les particularités du Québec, soit au cours du seul exercice permettant d’en arriver à un véritable rehaussement de la formation infirmière, en réponse aux besoins de la population.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, de formation continue, de financement, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives.

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Source : Fédération des cégeps

Renseignements : Judith Laurier, directrice des communications, 514 381-8631, poste 2337;

cellulaire : 514 239-2088