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Auditions sur le projet de loi n°5

Montréal, le 3 juin 2019 — Malgré ses demandes qui sont restées lettre morte pour participer aux consultations que tient actuellement l’Assemblée nationale sur le projet de loi n° 5 instituant les maternelles 4 ans, la Fédération des cégeps a déposé aujourd’hui à la Commission de la culture et de l’éducation le mémoire qu’elle comptait présenter. Dans ce mémoire, la Fédération confirme la volonté des cégeps de contribuer à la mise en œuvre de cet important chantier et affirme notamment que sa mise en œuvre devra se faire en concertation avec les ministères, les ordres d’enseignement et les acteurs des services éducatifs, dans la reconnaissance des structures de qualité déjà en place en matière de services éducatifs à l’enfance, en particulier les centres de la petite enfance (CPE), afin d’en faire une réussite. À cet égard, la Fédération recommande d’ailleurs le déploiement de modèles d’offres de services complémentaires et collaboratifs.

Pour assurer une coordination des actions, une transition harmonieuse et une concertation de l’ensemble des acteurs du domaine, la Fédération propose la création d’un comité consultatif national sur le déploiement de la maternelle 4 ans, dont elle ferait partie à titre de porte-parole des établissements de son réseau qui offrent les programmes de formation technique visés pour l’implantation du modèle. Par ailleurs, elle salue le fait que le modèle envisagé comporte la participation de diplômés de Techniques d’éducation à l’enfance et de Techniques d’éducation spécialisée et demande aussi que des précisions soient rapidement communiquées quant aux responsabilités qui leur seront dévolues.

« Sur la base des informations qui ont filtré jusqu’à maintenant, tant sur l’implantation des maternelles 4 ans qu’en ce qui concerne le duo enseignant-ressources spécialisées qui devrait agir auprès des enfants, il est actuellement difficile de bien cerner le rôle que seraient appelés à jouer nos diplômés. Or, la volonté exprimée par le gouvernement de mettre ce modèle en place dès la prochaine rentrée scolaire nous incite à demander d’être invités à participer à une réflexion sur cette question rapidement, afin que nous puissions préparer nos futurs diplômés aux responsabilités qui les attendent », a indiqué le président-directeur général de la Fédération des cégeps, M. Bernard Tremblay.

La Fédération estime aussi que l’intention de recourir à des ressources spécialisées à temps partiel risque, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, de compromettre l’objectif de mieux soutenir les enfants vulnérables et leur famille. Pour s’acquitter d’une telle mission, les services destinés à la petite enfance devront pouvoir s’appuyer sur du personnel stable.

Afin de clarifier la situation, la Fédération suggère au MEES de s’inspirer des pratiques du ministère de la Famille, qui veille actuellement sur la qualification du personnel embauché par les services de garde éducatifs à l’enfance. Ce ministère a bien défini le rôle que les éducatrices et les éducateurs formés dans le réseau collégial jouent dans l’offre de services éducatifs à la petite enfance. Le MEES devrait, dans une même approche, déterminer les rôles et les responsabilités qui seront attribués en fonction des diplômes qu’il a déjà désignés comme étant nécessaires pour agir auprès des enfants de 4 ans — Techniques d’éducation à l’enfance et Techniques d’éducation spécialisée — en reconnaissant l’expertise développée à travers ces formations collégiales.

Dans son mémoire, la Fédération des cégeps recommande par ailleurs que les ministères concernés travaillent en partenariat avec les cégeps et les universités pour stimuler le développement d’ententes DEC-BAC pouvant assurer une continuité de formation pour les éducatrices et les éducateurs à l’enfance souhaitant poursuivre leurs études au baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire. Une telle mesure permettrait au Québec de se doter des meilleures formations possible afin de préparer l’avenir du modèle des maternelles 4 ans, une préoccupation déjà présente dans les collèges. En terminant, les cégeps tiennent à souligner l’importance de mesurer les effets de cet important chantier, en veillant à ce que les mécanismes nécessaires soient mis en place pour s’assurer du maintien de la qualité des services offerts aux enfants d’âge préscolaire.

On peut prendre connaissance des recommandations de la Fédération des cégeps en lien avec le projet de loi n°5 en consultant le mémoire qu’elle a produit.

La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d’affaires étudiantes, d’affaires internationales, de formation continue et de services aux entreprises, de financement, de recherche, de ressources humaines, d’évaluation de la scolarité, d’affaires juridiques, de ressources informationnelles, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives.

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Source : Fédération des cégeps

 

RENSEIGNEMENTS :

Louis St-Jean

Conseiller en communication - relations de presse

Fédération des cégeps

438 600-8335