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Texte d’opinion publié sous le titre Laissez-nous le choix des moyens! dans Le Devoir du 2 juin 2010. Une version abrégée de ce texte est également parue dans Le Journal de Montréal.

Par Josée Bouchard, présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec, et Gaëtan Boucher, président-directeur général de la Fédération des cégeps

Nous représentons pas moins de 120 organisations du réseau de l’éducation, qui se trouveront toutes devant un problème de taille si le projet de loi 100 est adopté tel quel. Ce problème, c’est qu’il faudra couper les dépenses de la même manière partout, dans toutes les commissions scolaires et tous les cégeps, qu’il faudra le faire essentiellement aux mêmes endroits et suivant une même logique, celle du « mur-à-mur » à la grandeur du Québec.

Or les réalités de nos établissements sont contrastées, leur taille est différente, leurs dépenses administratives variables et leurs enjeux fort diversifiés. Que l’on pense seulement au nombre de départs à la retraite, variable d’un établissement à l’autre, à la diminution de la population étudiante chez certains et à la hausse chez d’autres, aux difficultés de recrutement du personnel qui ne sont pas les mêmes partout, et à l’éloignement géographique d’un certain nombre de commissions scolaires et de cégeps, alors que d’autres sont situés en centre urbain.

Cela, le projet de loi 100 n’en tient aucun compte. Non seulement fixe-t-il des cibles de réduction des dépenses, mais il prescrit en plus, par le menu détail et de façon tatillonne, où et comment il faut couper. À nos yeux, cette approche unilatérale est excessive et préjudiciable à la qualité des services offerts à la population étudiante et au bon fonctionnement de nos organisations.

Bien placés pour trouver des solutions

Que l’on nous comprenne bien : il ne s’agit pas ici de « résister au changement », comme le prétend à tort le ministre des Finances, M. Raymond Bachand, ni de se soustraire à l’effort gouvernemental de retour à l’équilibre budgétaire en 2013-2014. Par le passé, nous avons contribué de façon significative et responsable à assainir les finances publiques et nous allons continuer de le faire.

Mais que l’on nous laisse, au minimum, le choix des moyens. C’est d’ailleurs l’approche privilégiée par le gouvernement du Québec à l’occasion des compressions budgétaires des années 90. Et les réseaux de l’éducation avaient livré la marchandise.

Il y a une bonne raison à cela : les commissions scolaires et les cégeps sont le mieux en mesure de trouver des solutions adaptées à leur contexte. Les coupes budgétaires prévues dans le projet de loi 100 sont importantes, elles conduiront à des choix difficiles, certes, mais nos réseaux sont encore les mieux placés pour les appliquer en tentant de réduire le plus possible l’impact sur les services à la population étudiante.

C’est pourquoi la Fédération des cégeps et la Fédération des commissions scolaires du Québec demandent conjointement des modifications substantielles au projet de loi 100. Nous voulons plus particulièrement que la responsabilité de déterminer les moyens d’atteindre la cible de 10 % de réduction des dépenses administratives soit laissée aux cégeps et aux commissions scolaires, qui s’engagent en retour à fournir à la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport un plan de réduction de leurs dépenses de fonctionnement de nature administrative. Il s’agit là d’une proposition équitable et équilibrée.